Pointe à Pitre Quartier Darboussier
Le site de Darboussier constitue l’une des dernières emprises libres de Pointe-à-Pitre, vaste éperon verdoyant de la baie, situé à cent mètres à peine du centre-ville. Là où se tenait jadis une ancienne usine sucrière tenue par des négriers, la municipalité et la Région ont décidé de secouer un tabou pour répondre à des nécessités aussi vives qu’opposées : rappeler l’enfer et aménager les loisirs pour retenir la jeunesse locale et la clientèle des croisières.
Cette vaste friche est circonscrite par la mer et en fond de décor par une « colline ou « morne », et à l’arrière, par le bidonville de Carénage, proche des bureaux néocoloniaux aujourd’hui classés.
Le premier travail des urbanistes consiste dans la desserte du lieu, à commencer par l’emprise au nord, au plus près du centre. Le littoral est déjà dévolu aux piétons et au sport à partir du nord de la ville, tandis que sous le morne s’étendra une série de petits immeubles collectifs déployés en éventail pour que chacun voit la mer et que nul n’assombrisse l’autre, un « morne habité » en quelque sorte.
Une zone sismique permet l’extension du parc vers le littoral dans lequel s’inscrivent des immeubles ; au-delà de la faille est prévu un hôtel.
Babel propose donc un ensemble mémoriel, résidentiel et sportif pour satisfaire la classe ambitieuse guadeloupéenne et réveiller la mixité du centre de la ville.
Le projet a changé. Les logements ont laissé place aux commerces et aux cinémas, une opportunité pour la ville de réanimer son cœur, un tramway a fait son apparition, il faut redéfinir les voiries, densifier l’habitat et rehausser l’horizontalité urbaine par une tour résidentiel… mais tout peut encore évoluer.
Maître d’ouvrage : Ville de Pointe-à-Pitre
Mandataire : ICADE Promotion (Antilles - Guyane)
Architectes, Urbanistes : Babel | Michel Seban & Associés | En association avec Alain Nicolas
Partenaires : Virginie Picon-Lefebvre | Agence TER | TECSOL | ETEC | Ingéniérie Caraïbes
10,9 hectares
2020