La rénovation et l’extension du bâtiment de Jean Le Couteur, situé au cœur de Pointe à Pitre, face à l’Hôtel de Ville est le résultat d’un programme culturel et social ambitieux.

Le Centre des Arts et de la Culture souffrait du caractère décousu de l’espace urbain environnant, de la « coupure » résultant de l’accès surélevé du bâtiment existant et du manque de lisibilité de ses accès. Il pouvait être qualifié d’introverti… Nous avons proposé de « l’ouvrir ».

Le projet met le Centre des Arts et de la Culture de plain pied avec la ville, et rétablit une accessibilité directe pour tous les publics.

La moitié du bâtiment a du être démolie, contraintes anti sismique oblige et reconstruite en conservant intactes les qualités spatiales et fonctionnelles du projet de Jean le Couteur. Elle a permis d’accueillir des loges complémentaires, agrandir la petite salle de spectacle, créer une salle polyvalente.

L’objectif recherché est d’inscrire ce projet de rénovation/ reconstruction / extension dans la continuité de l’histoire architecturale du 20ème siècle afin et de ne pas tenter de lutter contre le bâtiment dont la présence et l’écriture de béton font signe dans la ville. Ainsi « pacifié », et rendu à une plus grande lisibilité, le Centre des Arts et de la Culture, constitue avec l’Hôtel de Ville un ensemble cohérent et unitaire, expression affirmée de l’action culturelle de la collectivité.

Autour de la grande salle de spectacle et deux nouvelles petites salles pluridisciplinaires, on y trouve une cafétéria, une bibliothèque / centre de ressources, une école de musique, danse et arts plastiques, l’administration, des salles d’exposition, des studios d’enregistrement…

Au cœur du projet, la grande salle redessinée rappelle le concept de « creuset », lieu de croisement et de métissage culturel. Sa forme enveloppante, ronde et conviviale s’accompagne d’une référence à l’universalité, au partage et au métissage qu’évoquent de nombreux poètes antillais, d’Aimé Césaire à Patrick Chamoiseau, et de la place spécifique des cultures de la Caraïbe dans cette universalité, le « Tout-monde » cher à Edouard Glissant.